Stan Laarkman

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Historique

Stan est né dans l'une des plus basse classes du système. Son père et sa mère étaient manutentionnaires au service des grandes compagnies du cinématographe, avant que tout ne se globalise en une seule agence reliée de manière assez peu claire avec l'agence centrale de Paradise: la MGM. Son père était un homme très fier d'avoir intégré le système et d'être sorti de la marge même si la place qu'il occupait au sein de la révolution Etrangère n'était qu'une anecdote. Il était tout de même resté en contact avec tous ses amis égarés: poètes, écrivains, peintres et musiciens de jazz. Tous refusaient le système et Bedford Laarkman constituait une cible de choix pour leurs quolibets et mauvaises blagues. Un peu honteux d'entendre ce qui se disait de son père, Stan s'empara d'une trompette dès son plus jeune age pour leur montrer de quoi sa famille était capable. Il s'améliora très vite et, dans le milieu qu'il côtoyait à l'époque, il devint « the Trumpet ».

Pour Stan il était évident qu'il ne tournerait jamais le dos à la musique pour une carrière administrative. Par conséquent, dès qu'il put suivre les modules musicaux de l'agence de l'enseignement il le fit. Il ne pu toutefois suivre qu'une introduction à la musique – tout juste de quoi faire prout-prout dans une fanfare pour attardés – fait qu'il a toujours mis sur le compte d'une discrimination tant raciale que sociale (les cours d'excellence étant réservés aux rejetons de nos bons administrés de la Haute). Pour valider son module de musique il devait jouer un novo-tune (comprenez l'arrangement d'un classique selon les principes de la novlangue, un peu comme si l'on réduisait « au clair de la lune » à trois notes de même durée à jouer en prenant un air contrit). Lorsque le jour J, il découvrit le morceau et vit ses choix de carrières se réduire à « musique d'ascenseuriste » ou « joueur de musique d'attente » il décida sur un coup de tête de ne pas entrer dans le système. Il joua proprement ses trois notes sous le regard inattentif d'un jury déjà endormi par trois heures continues d'examen et les prolongea par un solo de trompette d'un quart d'heure, la Rage dans les yeux. Il quitta les lieux avant que les examinateurs ne reprennent leur esprits et songent à appeler la ré-habilitation individuelle. Son père ne le maudit pas, mais lui conseilla de se tirer vite fait en lui donnant les quelque TUS qu'il avait économisé ainsi que le conseil suivant: « vas à Angel city, c'est dans le strip que ça passe ».

Arrivé à Angel city, Stan essaya de se faire engager dans les clubs d'alt-angel 52, dit aussi « le strip », sans succès. Le niveau demandé était paradoxalement très élevé mais d'un classique à pleurer. Il faut dire que la clientèle du bloc était majoritairement composée de touristes et de mafiosi n'appréciant pas des masses les « nouveautés trop nouvelles », comme lui avait dit le patron d'un des club. Il rejoignit la marge avec un arrière goût d'échec. C'est alors qu'il découvrît qu'il existait une communauté d'exclus se consacrant à la musique jazz impressionnante tant en nombre de joueurs qu'en qualité de jeu. La communauté survivait grâce à ceux d'entre eux qui jouaient dans les clubs et expérimentait hardi petit pour faire évoluer le jazz. La communauté était sous la protection d'un agent qui avait acheté une bonne partie d'un bloc désaffecté et l'avait réhabilité pour permettre aux musiciens d'y vivre et d'y jouer. Au beau milieu de tous ces musiciens, Stan fît la connaissance d'André Fitzgibbon et de Moose « the Mooche », respectivement saxophoniste et batteur avec qui il mis sur pied un trio. Bien qu'éprouvé sur le plan technique leur trio ne trouvait pas d'engagement car il leur manquait ce petit plus glamour qui leur permettait de convaincre les patrons de club que leurs morceaux séduiraient le public. Ils entendirent Betty Contino chanter à la radio et lui proposèrent de chanter avec eux plutôt que de gaspiller son talent à chanter de la neo-daube officielle. Ils agrémentèrent leur répertoire de versions swiguantes de chants anci-italien et furent engagés. Le succès vînt très vite et ils purent même jouer au strip's angel d'alt-angel 52.

L'histoire se mît à mal tourner lorsque André se mit à toucher à la drogue qui lui « ouvrait de nouveaux horizons ». Moose s'y essaya aussi et les dettes du groupe se mirent à grimper. Le tout prit fin au fond d'une impasse avec l'intervention d'Angelo Scarpulazzi, le père fouettard du strip. Scarpulazzi parlait moitié en novlangue et moitié en anci-italien et très vite Stan ne supporta plus de se faire insulter par ce connard xénophobe. Il eût le malheur de se draper dans sa fierté et de tenir tête au mafioso. Scarpulazzi perdit les pédales et le roua de coups lui brisant la mâchoire ainsi que plusieurs dents. Emporté dans sa rage il battit André à mort et embarqua Betty. Moose profita d'un instant d'inattention pour se tirer. Il revint plus tard avec de l'aide pour tirer Stan d'embarras.

Suite à cela, Stan se recroquevilla dans la communauté d'égarés et s'enfonça dans le jazz en guise de thérapie. Il rencontra Leeroy Beaumont, un saxophoniste avec qui il forma un second trio avec Moose. Stan se mît à la contrebasse le temps de pouvoir réutiliser sa mâchoire. Un beau jour, un certain Johnny Carter, un type complètement dingue débarqua de Blue City (un secteur plus au nord). Il essayait avec quelque autres musiciens de pousser le jazz dans une nouvelle direction: en détruisant le swing pour en utiliser les lambeaux et profiter de l'espace musical ainsi libéré pour faire quelque chose de neuf. Il amenait de terribles nouvelles: Billy Eckstine, un jazzmen de talent travaillant lui aussi sur le même style musical, venait de présenter au public une des première formes achevées de cette nouvelle musique. Le public trop déboussolé par la nouveauté n'adhéra pas. La musique n'était pas dansante et presque toute la salle partit. Le gérant du club s'en plaint auprès du père fouettard local (un certain Tito Scarpulazzi) qui envoya ses hommes rosser Eckstine à coup de batte, jusqu'à ce que mort s'en suive. Le message était clair: vous n'êtes pas là pour faire du neuf mais pour faire danser le client et lui faire claquer un max de blé. Ce fût le baptême du be-bop.

Peu de temps après, une rafle de taille fût organisée par l'agence de la paix aboutissement d'une enquête menée sur l'agent qui possédait leur quartier de prédilection. Il y eût de nombreuses prise dont Christopher ce pianiste blanc qui avait le bop au bout des doigts. Dans le même temps Betty repris contact avec lui. Elle était alors la poule de Scarpulazzi et était chargée de mettre sur pied un orchestre pour le club privé du monsieur. Elle lui annonça que Scarpulazzi avait fait jouer de ses relations pour sortir de l'agence de la paix une partie des musiciens attrapés. Que le meneur serait Christopher le pianiste et qu'il s'agirait de jouer du swing pour touristes mais qu'il ne serait pas impossible d'envisager mieux avec le temps. Stan était révolté par l'idée de bosser pour ce salaud de Scarpulazzi cependant l'offre lui apportait une protection là où sa communauté d'égarés était détruite. Il imposa de ne pas jouer de trompette et que Leeroy fît partie de l'aventure. Betty ne voulait pas entendre parler de Moose qu'elle considère encore comme responsable en partie de la fin du Betty's quartet. De plus il était de notoriété publique qu'il dealait pour le compte des mafiosi et qu'il rencardai un peu tout le monde sur un peu tout. Leeroy accepta, probablement avec l'idée de pouvoir soutenir financièrement Johnny Carter qui lui n'avait qu'une idée: développer le bop.

En un an le Tik Tok club était devenu un établissement qui marchait du tonnerre et l'orchestre avait prit ses marques. Il faisait salle pleine et la formule évolua petit à petit. Près de deux ans plus tard, une soirée typique se déroule de la manière suivante.

En première partie de soirée, le Tik Tok Band conduit par le pianiste Christopher To fait swinguer les premiers visiteurs du soir composés majoritairement de touristes et d'agents curieux. Pendant cette première partie, lorsque l'envie lui en prend, Betty s'empare du micro et chante pour l'assemblée. Sur les coups de 23h00 / 23h30 les musiciens ont pour la majorité d'entre eux fini leur soirée. Certains s'en vont tandis que d'autre restent pour profiter du spectacle à suivre ou boire un verre en essayant de convaincre une des prostituées qui commence son service de lui faire une fleur ce soir.

	En deuxième partie, le shadow quartet entre en scène pour un set de deux à trois heures. L'ensemble est composé de Stan, Christopher, Leeroy et Jerry. Ils proposent un jazz un peu plus actuel et moins dansant. La clientèle change: les touristes rentrent dans leurs box-hotels, les agents les plus sages s'en vont et les gars du milieu arrivent. Les affaires se traitent autour de tables isolées par de lourdes tentures tombant du plafond et tirées de sorte à créer un espace clôt. Il arrive souvent de voir Angelo Scarpulazi, accompagné de ses hommes de main, passer lors de la seconde partie de soirée.   

Suite à de nombreuses discussions avec Betty, vous l'avez décidée à organiser secrètement des jam-sessions dans l'une des petites salles du club. Alors que le quartier est redevenu calme, des agents (pour ma plupart de haut agents très éduqués) et des égarés pénètrent dans le club pour jouer le jazz de demain, celui que l'on ne peut présenter à un public trop large et non encore préparé au changement. C'est là que se poursuit la construction du be-bop.

La jam session est un acte totalement gratuit de la part des musiciens et de Betty. Chacun amène les boissons qu'il veut consommer car le club est fermé. Bien sûr il s'agit là d'un type de fonctionnement avec lequel Angelo serait en total désaccord et punirait fort probablement de manière exemplaire. Mais on ne résiste pas à son tyran sans prendre de risques.

Stan participe activement aux jazz sessions pendant lesquelles il joue de la trompette. Sa mâchoire mal rafistolée ne lui permet pas d'atteindre le niveau de virtuosité nécessaire pour prendre le rythme des joueurs de be-bop. Il joue donc les notes par nappes, s'inspirant des idées bop mais en les appliquant sur un rythme plus cool.

Ce soir Johhny Carter a prévu de venir à la jam-session, ce qui promet une séance riche. Stan est cependant un peu préoccupé par son pote Moose qu'il a croisé en milieu de journée pour lui passer le message. Moose semblait stressé et inquiet mais compte bien venir ce soir.


Logement Grâce à l'argent qu'il gagne Stan à décidé d'aider Johnny Carter, ce refusant de jouer pour qui que soit et personne ne voulant le faire jouer. Il se paie un appartement minable dans une zone franche où l'administration n'a pas prise. Elle est cependant tenue par un membre de la Cosa-Nostra, un certain Bénito Masseria.

TECHNIQUE

Né le 15/02/1922 à Paradise Education Education standard Occupation Contrebassiste de jazz Signes particuliers Quelque dents cassées Bloc de résidence Zone franche Fracture -- Pas Administré, Peu Corrompu, Pas Violent et Assez Exclu Assez déterminé, Assez Endurant, Pas Schizoïde

Traits Fragile (-2, pg 106), Inspiré (créer)(pg 103), Trompette (possibilité de la mettre au clou et de travailler quand même) Compétences Analyser, Baratiner, Créer, Dissimuler, Filer, Fouiller, Interpréter, Interroger, Mémoriser, Réaliser, Se Cacher, Se Dépasser, Se Faufiler. Manœuvres Improviser Domaines Novlangue, Anci-italien, Musique, Jazzmen, Zone Franche, Paradise, Recoupements, Jazz, Dossier, Trompette, Contrebasse, Swing, Cool, Club, Bas-fonds.

Pouvoirs -- Devoirs Jouer au Tik Tok club. Equipement Contacts Moose « the Mooche » (Assez Disponible), Johnny Carter (Assez Disponible)